Le sport est au service de la citoyenneté et de l’intelligence: il est au service de l’éducation.

Dès son plus jeune âge, l’enfant est confronté à la découverte puis à la connaissance de son corps afin d’acquérir une réelle autonomie fondée sur ses besoins physiques réels puis sur sa soif grandissante de se dépasser voire de se surpasser.
Afin de l’accompagner dans son éducation sportive, la Ville de Nanterre met à disposition dès l’école primaire son patrimoine immobilier sportif qui est complété plus tard par celui des établissements du secondaire puis de l’enseignement supérieur de la ville.
Cet ensemble d’installations sportives publiques de haute qualité permet de proposer une grande variété de sports ou d’activités physiques à tous les Nanteriens et Nanterriennes tout au long de leurs apprentissages puis de leur vie.
La pratique du sport pendant le temps scolaire développée par l’Éducation Nationale et complétée par les éducateurs et éducatrices sportifs de la ville et des clubs, se poursuit aussi pendant le temps périscolaire puis par le perfectionnement universitaire ou en clubs pour aboutir, à Nanterre, à l’excellence au travers des filières de formation avec l’UFR STAPS mais aussi des clubs formateurs dont le plus prestigieux demeure celui du basket avec Nanterre 92, mais bientôt complété par celui du rugby avec le Racing 92.
C’est toute cette chaîne qui doit conduire chacun à s’épanouir et trouver sa place dans la société dans le plus grand respect des règles et de l’autre : l’apprentissage de la responsabilité, de la citoyenneté et de l’humanisme. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour atteindre cet objectif prioritaire.

L’INSERTION PAR LE SPORT

La pratique sportive demeure chez certains jeunes le dernier refuge avant un décrochage socio-économique qui peut s’avérer lourd de conséquences. Le club, l’éducateur ou l’éducatrice, le groupe d’entrainement auquel le jeune appartient sont autant de remparts utiles contre l’isolement et le décrochage tant sur le plan économique que social et sanitaire.

Nous pensons à Nanterre que cette pratique sportive doit être mobilisée pour entamer des processus d’insertion par le sport. Transposer les vertus du sport dans le milieu professionnel, c’est un défi réalisable et qui permet parfois d’ouvrir des portes que l’on imaginait définitivement fermées.
Cette conviction que le sport permet de s’accrocher à un projet d’insertion a vocation à s’intégrer dans le dispositif d’accompagnement aux projets des jeunes que la municipalité a initié voici plusieurs années (Contrat Nanterrien de Réussite). À Nanterre, toute une série d’acteurs – de la MEF à la Mission Locale, en passant par la direction municipale de l’action jeunesse et le CCAS jeunes – peut être mobilisée sur cette nouvelle dimension de l’accompagnement. Il existe plusieurs exemples de réussite sur des dispositifs d’intégration par le sport sur d’autres territoires. Durant la période de concertation qui nous a amené à revisiter la charte d’orientations du sport à Nanterre, nous avons rencontré des acteurs particulièrement engagés sur ces questions (l’Agence pour l’éducation par le sport, l’institut DIAMBARS basé notamment au Sénégal). Nanterre souhaite s’en inspirer et cela constitue une des orientations nouvelles de cette charte revisitée.

Inscrire cette orientation comme l’un des axes de travail de cette charte ne signifie pas qu’il est donné au sport un rôle qu’il ne pourrait pas jouer. Le sport ne permet pas tout. Tous les jeunes ne s’en sortiront pas par le biais de leur pratique sportive. Enclencher la mise en place de dispositifs d’intégration par le sport ne permet pas de faire l’économie au plan national de véritables politiques ambitieuses en matière d’éducation, de formation professionnelle et d’emploi.